Les relations sino-africaines, un modèle de coopération Sud-Sud

Les relations sino-africaines, un modèle de coopération Sud-Sud

Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 (FCSA-FOCAC) se tiendra du 3 au 4 septembre dans la capitale chinoise. Selon des experts et chercheurs du monde diplomatique interrogés par les journalistes, les relations sino-africaines sont devenues un modèle d’unité et de coopération avec les pays en développement, soit un modèle de coopération Sud-Sud. Le prochain sommet de Beijing du FCSA devrait offrir à la Chine et à l’Afrique de nouvelles opportunités d’élaborer une stratégie de développement et de construction d’une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l’Afrique.

La Chine a toujours attaché une grande importance au développement des relations avec les pays africains. Peu importe les changements de la situation internationale ou le niveau de développement qu’elle a atteint, la Chine a toujours été aux côtés de l’Afrique ainsi que des autres pays en développement et a toujours été un ami sincère et un partenaire fiable de l’Afrique. Xu Jinghu, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines a rappelé dans un entretien accordé aux journalistes que la proposition d’un concept de politique véridique et sincère et de vision correcte de la justice et du profit envers l’Afrique faite par le Président Xi Jinping en 2013 a été chaleureusement accueillie par les pays africains. Ces dernières années, ce concept est devenu le principe directeur général de la Chine dans le renforcement de sa solidarité et de sa coopération avec les pays en développement. Les relations sino-africaines sont devenues un modèle de solidarité et de coopération enntre la Chine et les pays en développement ainsi qu’un modèle de coopération Sud-Sud.

De son côté, He Yafei, ancien vice-ministre des Affaires étrangères, chercheur à l’Institut d’études financières Chongyang de l’Université Renmin de Chine a souligné que depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine il y a 18 ans, le mécanisme de celui-ci n’a jamais cessé de se développer dans une direction plus large et plus profonde et est devenu une plateforme importante pour le dialogue collectif et la coopération pragmatique avec les pays africains. En ce sens, le Sommet de Beijing sera l’occasion, en plus de la coopération économique et du commerce, d’un renforcement et d’un approfondissement accru des échanges culturels entre la Chine et l’Afrique et de la communication entre les peuples, ce qui permettra à l’arbre de l’amitié sino-africaine de grandir encore plus.

Liu Guijin, ancien représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, et ancien ambassadeur de Chine au Zimbabwe et en Afrique du Sud, a quant à lui dit que, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine et les pays africains ont également mis en place un certain nombre de sous-forums, couvrant des domaines comme l’industrie, l’agriculture, le droit, l’éducation, la culture ou l’art, hissant les relations sino-africaines à un nouveau niveau. Par ailleurs, le Forum a été bénéfique pour les deux parties, rappelant que la proposition de création d’un forum a été avancée par les pays africains et que lors de la tenue des forums successifs, la Chine a toujours sollicité l’avis des pays africains, ce qui témoigne d’un processus de coopération mutuelle, de construction commune et de partage.

Pour Zhou Yuxiao, ambassadeur du ministère des Affaires étrangères auprès du Forum sur la coopération sino-africaine, le Forum 2018 devrait présenter de nouvelles mesures de politique pour la coopération sino-africaine, promouvoir une intégration efficace entre l’initiative « Une Ceinture, une Route » et l’« Agenda 2063 » de l’Union Africaine, favoriser une intégration profonde entre le rêve chinois et le rêve africain et encourager la construction d’une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l’Afrique.

Selon Zhou Yuxiao, la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » a fourni une plate-forme plus large pour la coopération sino-africaine. La Chine et l’Afrique ont déjà mis en place une coopération dans des domaines comme la facilitation des communications et les investissements financiers, et d’autres pays devraient participer à la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». L’initiative « Une Ceinture, une Route » et le Forum sur la coopération sino-africaine peuvent être décrits comme les « deux jambes » de la coopération entre la Chine et l’Afrique, et chacun sait qu’avec deux jambes, on marche naturellement de manière plus rapide et plus stable. On pourrait aussi les comparer aux deux « moteurs » d’un avion, qui aideront la coopération sino-africaine à voler plus haut et plus loin et permettre à la Chine et l’Afrique de mener une coopération efficace à un niveau plus élevé. À l’heure actuelle, les pays africains sont engagés dans un processus d’industrialisation et de modernisation, et le Sommet de Beijing devrait mettre l’accent sur l’identification des domaines prioritaires et des orientations futures de la coopération sino-africaine, en particulier en ce qui concerne les besoins de transformation et de modernisation économiques de l’Afrique, et aider celle-ci à cultiver ses capacités d’auto-développement et accélérer son processus d’industrialisation et de modernisation. Grâce aux efforts conjoints de la Chine et de l’Afrique, le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine deviendra certainement une étape importante dans l’histoire des relations sino-africaines.

Par Bai Yang et Liu Lingling, journalistes au Quotidien du Peuple